jeudi 16 octobre 2008


A tous! Depuis Gonaïves en Haïti.
Ce que nous voyons et comprenons ici, nous amène à un constat assez affligeant, c’est que depuis longtemps ce pays est en "panne" d’organisation à tous les niveaux.
...individuellement, chaque Haïtien joue de débrouillardise dans laquelle il excelle.
Essayer d’imaginer :
La population d’une ville déstructurée, frappée par un des cyclones les plus dévastateurs quelle est connue… d’innombrables maisons détruites, irrécupérables. La plupart des maisons "en dur" a étages engluées dans de la boue jusqu'à un mètre et plus de hauteur a l’intérieur et a l’extérieur… Des rues ! De la plus petite ruelle aux avenues principales défoncées, recouvertes de boue, et des talus de boue formée par les habitants qui la sortent de leurs maisons et ne peuvent la stocker que sur les trottoirs défoncés…
…très peu de moyens techniques public pour déblayer les rues… c’est l’image d’un après bombardement et cela cinq semaines après les cyclones Hanna er Ike.
Dans la partie sèche de la ville, pendant le jour les rues grouillent de gens, beaucoup de petits marchands de rues les uns près des autres essayant de vendre toute sorte de produits hétéroclites, donnent l’impression qu’aucune catastrophe ne c’est produite…
La nuit vient vers 18hr30 sur une ville sans électricité publique, uniquement éclairée par des groupes électrogènes individuels, ce qui n’empêche pas une multitude de petites salles de bal, de "mini disco" d’animer de la danse pendant une grande partie de la nuit. " Boules quies" indispensables…
Pour Hervé et moi-même, c’est un autre monde dans lequel nous sommes plongés et que nous devons découvrir, comprendre et aimer…

ET L’EPI ?, LA RENTRÉE DES CLASSES ?
La direction a décidée d’encourager la rentrée des classes le lundi 13 octobre malgré l’assurance que de nombreux parents ne pourraient pas envoyer leurs enfants vu leur impossibilité de sortir de leur quartier. Les profs se sont déplacés, sauf deux, exprimant ainsi leur volonté de reprendre les cours malgré le fait que la majorité ont été sinistres, et que 80 pour cent n’ont pas réintégré leurs maisons et sont hébergés chez des parents ou des amis ou des voisins, parfois sur la terrasse des maisons en dur. Aujourd’hui 85 enfants sont rentrés sur 270 inscrits. Grace à Dieu une grande partie dossiers du CNED sont arrivés.
Grace à la collecte á laquelle vous participez nous avons pu, de votre part, donner une première aide à tous les enseignants équivalant à un mois de salaire moyens, nous allons essayer de donner aussi une aide au personnel.
Sur le plan matériel, beaucoup de choses tombent en panne, régulièrement. L’Institution EPI ne dispose plus de véhicule pour l’instant, les classes manquent d’équipement…, ce ministère á besoin d’être soutenu car l’école jouie d’une bonne réputation.
Voici nos impressions après 7 jours seulement dans ce pays au demeurant très attachant.
Hervé, Lucien et Fanette {secrétaire pour Lucien}.

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