lundi 27 octobre 2008

A tous! Depuis Gonaïves en Haïti.
Herve et moi nous sommes rendus en ville plusieurs fois …quelle vision décourageante. Des centaines de maisons sont abandonnées enlisées dans plus de 8o cm de boues, dans d’autres les habitants avec peu de moyens essaient de déblayer et doivent verser les brouettes de boues dans la rue encombrée de montagnes de boue nauséabonde, dans les ruisseaux d’eau boueuse les gens essaient de laver des objets….la plupart des intérieurs de maison ont été détruits, certaines entièrement vidées de leur contenu ….j’arrête ce tableau apocalyptique insoutenable, d’autant plus que ceux qui n’ont pas quitté la ville manifestent une détermination de vivre étonnante,
L’équipe de l’institution EPI et la fondation nouvellement crée ont reçu de l’aide alimentaire de, Food For de poor,,qui est distribuée par tout le réseau des personnels et habitants ,,la maison ,, : un projet de cantine scolaire est en cours ….de l’eau potable en bouteille est régulièrement distribuée dans un vaste entourage …
L,EPI est un des rare établissement a avoir ouvert ses portes, une grande majorité des primaires et secondaires ont fait leur rentrée au cours de la semaine passée…sauf les maternelles qui feront leur rentrée début novembre ….nous ne pouvons vous décrire les acrobaties accomplies par les parents et enfants pour sortir de leur quartier et arriver ,,nickel ,, a l’école…13 enfants sont ,,pensionnaires dans la maison,, qui se vide des sinistres qui y avaient trouve refuge….Beaucoup de livres et de manuels ont étés détruits par les eaux et la boue…nous devront refaire les stocks :
Hervé et moi avons le privilège de participer á améliorer les réserves d’eau, les réseaux d’assainissement de la maison, Hervé a pu réparer certaines choses, et nous glanons tous les renseignements possibles pour aider plus efficacement dans l’avenir ….
Nous avons participé à des cultes d’adoration dans lesquels nous avons reçus un baptême de ferveur magnifique !!!! des lieux de cultes ont été détruits, d’autres sont envahie par près de 1 m de boue desséché, le ,,Centre de vie,, du pasteur Derrouche reprend son activité ce prochain dimanche …
Un jeune me disait hier ,,Tout est possible en Haïti ,, je termine en ajoutant tout est possible a celui qui croit,, surtout si tous ceux qui croient, s’unissent, et s’entraident
De Gonaïves ou nous vivons depuis 17 jours, témoins de toute la souffrance d’un peuple qui nous faut aider avec nos moyens et notre foi.
Lucien SENEGAS , président ,,des Amis de l’EPI France ..et Hervé ,membre actif….

jeudi 16 octobre 2008


A tous! Depuis Gonaïves en Haïti.
Ce que nous voyons et comprenons ici, nous amène à un constat assez affligeant, c’est que depuis longtemps ce pays est en "panne" d’organisation à tous les niveaux.
...individuellement, chaque Haïtien joue de débrouillardise dans laquelle il excelle.
Essayer d’imaginer :
La population d’une ville déstructurée, frappée par un des cyclones les plus dévastateurs quelle est connue… d’innombrables maisons détruites, irrécupérables. La plupart des maisons "en dur" a étages engluées dans de la boue jusqu'à un mètre et plus de hauteur a l’intérieur et a l’extérieur… Des rues ! De la plus petite ruelle aux avenues principales défoncées, recouvertes de boue, et des talus de boue formée par les habitants qui la sortent de leurs maisons et ne peuvent la stocker que sur les trottoirs défoncés…
…très peu de moyens techniques public pour déblayer les rues… c’est l’image d’un après bombardement et cela cinq semaines après les cyclones Hanna er Ike.
Dans la partie sèche de la ville, pendant le jour les rues grouillent de gens, beaucoup de petits marchands de rues les uns près des autres essayant de vendre toute sorte de produits hétéroclites, donnent l’impression qu’aucune catastrophe ne c’est produite…
La nuit vient vers 18hr30 sur une ville sans électricité publique, uniquement éclairée par des groupes électrogènes individuels, ce qui n’empêche pas une multitude de petites salles de bal, de "mini disco" d’animer de la danse pendant une grande partie de la nuit. " Boules quies" indispensables…
Pour Hervé et moi-même, c’est un autre monde dans lequel nous sommes plongés et que nous devons découvrir, comprendre et aimer…

ET L’EPI ?, LA RENTRÉE DES CLASSES ?
La direction a décidée d’encourager la rentrée des classes le lundi 13 octobre malgré l’assurance que de nombreux parents ne pourraient pas envoyer leurs enfants vu leur impossibilité de sortir de leur quartier. Les profs se sont déplacés, sauf deux, exprimant ainsi leur volonté de reprendre les cours malgré le fait que la majorité ont été sinistres, et que 80 pour cent n’ont pas réintégré leurs maisons et sont hébergés chez des parents ou des amis ou des voisins, parfois sur la terrasse des maisons en dur. Aujourd’hui 85 enfants sont rentrés sur 270 inscrits. Grace à Dieu une grande partie dossiers du CNED sont arrivés.
Grace à la collecte á laquelle vous participez nous avons pu, de votre part, donner une première aide à tous les enseignants équivalant à un mois de salaire moyens, nous allons essayer de donner aussi une aide au personnel.
Sur le plan matériel, beaucoup de choses tombent en panne, régulièrement. L’Institution EPI ne dispose plus de véhicule pour l’instant, les classes manquent d’équipement…, ce ministère á besoin d’être soutenu car l’école jouie d’une bonne réputation.
Voici nos impressions après 7 jours seulement dans ce pays au demeurant très attachant.
Hervé, Lucien et Fanette {secrétaire pour Lucien}.

vendredi 3 octobre 2008


extrait d'un courriel de Francine du 3 octobre 2008......

Ce soir il pleut beaucoup et en ville l'eau monte de nouveau. QUelle bénédiction d'être dans une maison où l'on est en sécurité. La plupart des gens qui étaient retournés dans leur maison ont quitté la ville ce soir.
Hier nous avons fait une distribution de kits de vêtement, produit d'hygiène et nourriture dans la prison. Cette prison est terrible, Les prisonniers y sont comme dans un parc à bestiaux! Dur à voir! La traversée de certains quartiers de la ville où je n'étais pas retournée est difficile aussi à supporter, c'est terrible de voir cela un mois après.
Ce matin en me levant je me sentais tellement triste et lasse devant une telle situation.Cet après-midi. nous sommes allés dans la plaine en périphérie de la ville, ces quartiers sont oubliés des aides. On a distribué des kits mélangés habits et nourriture dans les familles. Les besoins sont immenses

Voilà je te laisse avec des gros bisous
Francine
Francine et Fanette à la recherche de la maison d'un ami marchant sur les fondations de maisons
détruites